jeudi 29 mars 2007

La Face Nord


Est-ce que les choses les plus difficiles ne sont pas celles qui donnent finalement le plus de satisfaction ?
Est-ce à dire qu'il faut tendre vers la difficulté pour progresser ?
Est-ce que la facilité va à l'encontre du progrès ?
Est-ce qu'il faut se forcer à faire des choses que l'on n'aime pas ou que l'on ne veut pas faire pour en tirer profit ?
N'est-il pas vrai que c'est dans l'effort et la peine que l'on touche à l'essentiel ?
Ce qui nous est profitable ne réside-t-il pas dans le dépassement du supportable ?
Est-ce que le supportable a des limites ?
Est-ce que repousser ses limites c'est avancer ?
Est-ce que l'on se construit dans les moments où l'on surpasse même brièvement ce qu'on ne pensait pouvoir surpasser ?
Est-ce que je peux soulever mon propre poids en développé couché ?
Ne serais-je pas influencé cette forme de pensée nietzschéenne diffuse actuelle ?
Le découragement n'est-il pas l'ennemi du développement personnel ?
Tire-t-on forcément des satisfactions dans l'accomplissement d'actions qui nous rebutent ?
Est-ce que souffrir n'est-il pas vivre ?
Est-ce que vivre n'est-il pas souffrir ?
Est-ce que ne plus souffrir ce n'est pas être mort ?
Ne pas lâcher, se faire violence, continuer, souffrir. Aller mieux ?

Je suis un littéraire qui a fait des études d'ingénieur.
Mon contrôle fiscal se termine lundi.

(Photo : Ben / Irlande, Mai 2006)

mardi 27 mars 2007

Les corps glorieux sont impassibles


J'aime le calme avant la tempête. Le silence avant les mots. Le reflux avant la vague. L'insondable, l'indicible, l'invisible. Avant l'irréparable.

Ce vacillement léger, cette onde imperceptible, ce bruit sourd, cet inquiétant murmure. Ce grondement sybillin, ce souffle étouffé, ce soupir imprécatoire.

Ca monte, ça vient, c'est là. Bientôt.

(Photo : Ben / Irlande, Mai 2006)

mercredi 21 mars 2007

Passé, repassé, dépassé


Comment se fait-il que j'aie pu passer 15 jours sans écrire un seul mot ? Ce n'est pas à ce train-là que mon livre que je n'écris pas s'écrira.

Il faisait beau ce jour-là au parc Monceau. Un premier jour de printemps, mais en hiver. Un week-end ensoleillé pour dire qu'il ne faut pas désespérer, avant de retourner aux tergiversations de la météo, qui nous faire croire que nous aurions un quelconque pouvoir sur des forces qui nous dépassent et que José Bové a des moustaches alors que Dominique Voynet non. Bien sûr il n'en est rien.

Alors je regarde les gens passer. A droite, à gauche. Vite, lentement. En courant, avec des cannes. Sans regarder, en observant partout. Affairé, négligé. Tant de façons d'avancer. Et si j'avançais aussi au lieu de regarder les autres passer ?

(Photo : Ben / Paris, Mars 2007)

mercredi 7 mars 2007

Why do all good things come to an end ?


C'est une bonne question.

J'ai remarqué un truc qui n'a rien à voir. En général, les sportifs ne sont pas dépressifs. Ils ont toujours le sourire, la pêche, l'envie, l'énergie. Ils sont motivés, ils vont de l'avant. Ils ne lâchent pas, ils n'abandonnent pas, ils dépassent leurs limites. Et en avant toute.

Par contre, il y a beaucoup plus de dépressifs chez les chanteurs, les acteurs, les écrivains, et les artistes en tous genres. Enfin je crois. Du moins je vois.

C'est peut-être une histoire d'endorphines. Il faudrait peut-être que je me mette au sport. Sinon, il y a la cigarette. J'hésite.

(Photo : Ben / Dublin, Mai 2006)

mardi 6 mars 2007

Les dangereuses vanités qui séduisent tant de jeunes imaginations parisiennes


Ce n'est pas que je manque d'inspiration.
Ce n'est pas que je manque de temps.
Ce n'est pas que je manque d'imagination.
Ce n'est pas que je manque d'occasions.
Ce n'est pas que je manque d'idées.
Ce n'est pas que je manque d'envies.
C'est peut-être juste que je manque de courage.

(Photo : Ben / Nanterre, Décembre 2006)
Titre : in Grandeur et décadence de César Birotteau, Balzac, 1837