jeudi 29 juin 2006
mardi 27 juin 2006
Filtrage sensoriel
J'en suis arrivé à un point où je prends en photo des photos de quelqu'un qui a pris en photo des gens qui prenaient des photos de trucs sans intérêt. Ou des trucs intéressants, mais dont la photo n'a aucun intérêt. D'où l'intérêt. Car celui-ci est plus dans la photo de la photo que dans la photo elle-même, voire que dans le sujet lui-même. C'est comme dans le métro. Je me rends compte que je ne regarde pas les gens, mais je regarde les gens qui regardent les autres gens. Ce n'est plus du regard, c'est de la vache qui rit.
(Photo : Ben / Rome - Musée Captitolin, Exposition Martin Parr, Mai 2006)
Publié par Ben à 00:19 1 commentaires
lundi 26 juin 2006
samedi 24 juin 2006
Je vais tuer mon voisin
Depuis quelques semaines, voire maintenant quelques mois (je ne sais plus trop vu qu'on passe de l'hiver à l'été en 24 heures maintenant), j'entends mon voisin, que je pensais mort parce que je ne le voyais ni ne l'entendais jamais (mais en fait non il n'est pas mort donc). Je l'entends la nuit. Je l'entends ronfler. Des ronflements de bête. Ca donne envie de tuer des gens. De commettre des génocides intergalactiques. D'exterminer tout le monde, jusqu'au dernier. C'est un chinois à qui il est impossible de parler. Quand parfois je le croise et que je lui dit bonjour, il ne me répond pas et me regarde avec un air ébaudi ou tourne la tête comme s'il ne m'avait pas vu. Il ne m'a jamais adressé la parole. J'hésite entre le fait qu'il soit complètement con ou totalement stupide. Il n'a même pas l'air de comprendre ce que "bonjour" veut dire en français. Oui j'ai un peu du mal avec la promiscuité. Oui je crois que commettre des meurtres parfois, ça peut faire du bien.
(Photo : Ben / Florence, Musée des Offices, Avril 2006)
Publié par Ben à 01:55 0 commentaires
jeudi 8 juin 2006
Que faire ?
Il est des choix qui portent plus à conséquence que d'autres. Il est des moments où il y a plus de choix à faire. Il est des moments où il y a des choix à faire. Et des décisions à prendre. Il paraît que c'est comme ça, quand on est adulte. On doit décider. Si je ne bouge pas, je ne saurai pas ce qui est derrière la porte rouge. En même temps, je me demande bien ce qui est derrière la porte verte. Pour l'instant, je décide de manger une mousse au chocolat à une heure totalement indue. Pas facile d'être adulte en fait. Pourquoi on nous l'a pas dit ?
(Photo : Ben / Irlande, Mai 2006)
Publié par Ben à 01:49 3 commentaires