mercredi 30 mai 2007

La fièvre


Ce qu'il y a de bien avec le fait d'être malade, c'est de savoir qu'on va aller mieux. Quand ça va bien, on ne peut pas se dire que ça va aller mieux. Quand on est en pleine forme, quand on a la niaque, quand on a le moral, quand on est au top, quand on a la gagne, quand on est gagnant-gagnant, quand tout va bien, qu'est-ce qui peut être mieux que bien ? Demain ne peut être qu'angoisse, tourment, déchéance et désagrément. Alors que quand on a 39,5° et que l'on grelotte en transpirant au fond de son lit, avec un mal de tête carabiné qui n'a pas cessé d'augmenter depuis 4 jours, les amydales en feu et les intestins sans dessus dessous qui donnent envie de courir aux toilettes malgré les courbatures, quel délicieux sentiment. Quel agréable tourment. Quel doux bercement de savoir que ça ne pourra être pire. Demain sera libération, soulagement, résurrection. Demain sera espoir. Demain sera nouveau départ. Demain sera Nouvelle Star (oui demain c'est jeudi).

(Photo : Ben / Rome, Mai 2006)

Aucun commentaire: