lundi 15 août 2005

La plage abandonnée


Sur la plage abandonnée, coquillage et crustacés, qui l'eût cru, déplorent la perte de l'été qui depuis s'en est allé.

On a rangé les vacances dans des valises en carton, et c'est triste quand on pense à la saison du soleil et des chansons.

Pourtant je sais bien l'année prochaine tout refleurira, nous reviendrons, mais en attendant je suis en peine de quitter la mer et ma maison.

Le mistral va s'habituer à courir sans les voiliers et c'est dans ma chevelure ébouriffée qu'il va le plus me manquer.

Le soleil, mon grand copain, ne me brûlera que de loin, croyant que nous sommes ensemble un peu fâchés d'être tous deux séparés.

Le train m'emmènera vers l'automne retrouver la ville sous la pluie. Mon chagrin ne sera pour personne, je le garderai comme un ami.

Eh oui les vacances sont finies...

(Brigitte Bardot, La Madrague, 1963)

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