Vendredi de garde, en garde !
Ils sont deux, ils ont du talent, ils ont la rage de vaincre. "Mais il n'en restera qu'un, Mesdames-Messieurs." Avant-dernier prime de la Starac 5 donc, et demi-finale garçons ce soir. Du suspense, des chansons, de la compétition et du blabla de Nikos. Beaucoup de blabla de Nikos, mais il faut bien meubler entre les changements de décors, de micros, les lancements de pub, les appels au vote... "c'est un énorme défi Mesdames-Messieurs", eh oui. Tout plein de duos au programme ce soir, et même des duos à 3 puisqu'il n'y a plus que 3 élèves.
Mais de la nouveauté tout de même, puisque c'est la première fois que Liza Minelli ("une femme exquise, une bête de scène Mesdames-Messieurs") vient honorer de sa présence le plateau de la Starac. Elle vient chanter "New-York, New-York" avec Pascal et Jérémy ("That's wonderful !") sur une mise en scène de Kamel à base de danseuses en sous-vêtements, puis "Cabaret" avec Magalie ("C'est formidable !") sur une mise en scène de Kamel à base de danseuses pas en sous-vêtements mais bon pas loin. Liza est contente, et Nikos aussi car "le talent ne connaît ni le temps ni les frontières Mesdames-Messieurs". That's formidable.
Comme chaque année à la même époque, il y a le Téléthon, l'élection des Miss France, et il y a Serge Lama qui vient chanter "Je suis malade" à la Starac (petit quizz : avec qui c'était l'année dernière ??). Comme ça, ça permet à la mère de Raphaëlle Ricci de toucher des droits d'auteur puisque la chanson est d'Alice Dona. Mais c'est vrai que c'est une bonne chanson et d'ailleurs ça tombe bien parce que bientôt, Serge pourra sortir un disque avec tous les duos qu'il a faits sur cette chanson. Un disque d'environ 18 heures donc, après lequel on devient totalement convaincu qu'on ne rêve plus, qu'on ne fume plus, qu'on n'a même plus d'histoire, qu'on est sale sans toi, qu'on est laid sans toi. Après avoir dit bonne chance aux candidats, Serge rentre à la maison, le veinard.
Pour défendre sa place, Pascal chante avec Raphaël (que Nikos a vu à l'Olympia la semaine dernière c'est cool), puis seul une chanson de Radiohead, sur une mise en scène de Kamel à base de danseuses en sous-vêtements. Mais c'est du Radiohead quand même, non non on ne rêve pas. Il fera aussi un très beau duo avec Nolwenn (que Nikos a vu aussi à l'Olympia, d'ailleurs "nous sommes très fier pour toute cette musique en douceur qu'elle nous propose" ce qui doit vouloir dire que le concert était bien et qu'il faut acheter l'album) sur "Say it ain't so". Allez, petit frisson.
Jérémy affronte Pascal avec sa plus belle chemise à broderies pailletées, et en nous répétant bien clairement dès qu'il le peut qu'il a très envie de gagner, des fois qu'on ait des doutes sur le fait que toucher un million d'euros ça le branche moyen-moyen en fait. Alors il nous explique en tentant de rester hyper modeste que "c'est nécessaire d'être motivé et de montrer qu'on est motivé, j'irai jusqu'au bout". Merci Jérémy pour toute cette émotion hyper motivée que tu nous donnes. En plus à Montargis, ils sont comme Jérémy. Motivés. Montargis, c'est une ville où tout le monde porte des t-shirts Jérémy, et même les mecs en voiture qui écoutent de la musique très fort les fenêtres ouvertes même en plein hiver. C'est dire. Jérémy va donc chanter (motivé). Je ne sais plus ce qu'il a chanté ni avec qui, mais sûrement avec "une bête de scène" que Nikos a vu à l'Olympia la semaine dernière et sur une mise en scène de Kamel à base de danseuses en sous-vêtements. Je ne peux pas trop me tromper.
L'heure tourne et après quelques chansons en anglais qu'on y comprend rien les paroles, Nikos nous demande alors subitement de réfléchir : "Faites le bon choix, réfléchissez, c'est le moment ou jamais". Ah il fallait être concentré, c'était furtif. Après Nikos est reparti dans des considérations philosophico-hindouistes car "c'est le doute qui fait avancer les choses, parce que la vie est belle, parce que la vie vaut la peine d'être vécue, chaque seconde de vie est une invitation au voyage et sans vous c'est pas possible". J'ai rien compris mais de toute façon, je n'avais pas prévu de me suicider ce soir. Enfin, merci Nikos quand même pour ces bons conseils. Mais allez, après ce coup de déprime, Nikos se reprend et "le spectacle continue parce que le spectacle comme la vie doit continuer avant toute chose, à tout prix, ah vous êtes là Monsieur Steady-cam !". Tout ça pour dire que c'est Liane Foly et non pas un sosie de Liza Minelli qui vient chanter ensuite.
Après 4 tunnels de pubs, 52 appels au vote, 18 duos, et 14 intros de chansons bousillées parce que Nikos parlait encore dessus comme les mecs à la radio, l'émotion est à couper au couteau. On est à bout de nerfs il faut bien le dire. D'ailleurs c'est les yeux mouillés et tremblant d'émotion que Nikos nous annonce que "le compte à rebours est lancé" et aussi qu'on peut s'inscrire à la Starac 6. Jérémy nous re-re-répète qu'il "n'a pas envie que l'aventure se termine ici" au cas où c'était pas bien clair pour certains, ou pour ceux qui mettent la Starac en décor muet dans le fond de la pièce pour la soirée et n'allument le son que pour les 5 dernières minutes. Pascal quant à lui remercie les profs de lui avoir permis de se relever et d'être arrivé jusqu'ici et fait pleurer Raphie à chaudes larmes.
"On va pas faire de suspense inutile" comme dirait Nikos qui a passé sa soirée à nous demander "qui, mais qui mérite sa place en finale Mesdames-Messieurs ??". Maître Moya arrive (Carlos pour les intimes) et Jérémy gagne avec 54% des voix. Normal il était hyper motivé. Demain moi aussi je serai hyper motivé pour me lever et je prendrai un petit déj avec 54% de pain.
(Texte aussi paru in http://www.realtv-fr.net/ )
Illustration : 'King's Colledge (sic) to Wit - a Practical Essay' by T Jones (1829)
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