- Saluuut.
- Oh Salut !
- Dis donc, j'ai pensé à toi le week-end dernier.
- Ah oui ?
- Oui, j'étais à Prague.
- Ah !
- Et j'ai dîné au Four Seasons.
- Ah OK.
- ...
- Et pourquoi t'as pensé à moi ?
J'adore mon nouveau club de sport.
(Photo : Ben / Florence, Avril 2006)
Tellement de choses, si peu de temps
Tellement de roses, si peu d'printemps
Tellement morose, si peu contents
Tellement si j'ose, si peu je mens
Tellement de choses, si peu de gens
Tellement j'implose, si peu de temps
(Photo : Ben / Irlande, Mai 2006)
Cher Adhérent,
Nous avons bien reçu votre courrier que nous avons lu avec attention.
Nous regrettons l'incident dont vous nous faîtes part et sommes sincèrement désolés pour les désagréments causés.
Nous tenons tout d'abord à vous assurer que, même si les apparences ont pu vous donner lieu à une interprétation différente, il n'est pas dans nos habitudes et à plus forte raison dans notre stratégie de traiter les adhérents avec mépris, comme vous en avez très certainement eu le sentiment.
Bien au contraire, nous mettons tout en oeuvre pour mieux servir nos adhérents, pour améliorer la qualité de nos prestations et globalement pour développer en interne comme en externe une culture de responsabilité et de respect humain.
Toutefois, nous déplorons le ton employé par notre hôte d'accueil à votre égard et veillerons à ce que ce genre de comportement ne se renouvelle pas. Nous vous présentons toutes nos excuses pour ce manque de diplomatie.
Notre Directrice Adjointe du Club Med Gym de Nation, Delphine Parlant, souhaiterait vivement vous rencontrer, nous vous invitons à la contacter au 01.43.45... Vous pourrez ainsi lui faire part de vos attentes.
Nous espérons que cet incident n'altèrera en rien nos relations et que nous pourrons vous retrouver parmi nos membres ultérieurement.
Veuillez agréer, Cher Adhérent, nos salutations distinguées.
Brigitte Prigent, Club Service Adhérent
(Photo : Ben / Irlande, Mai 2006)
Hier, après qu'on m'a demandé de faire un plan de trésorerie sur les 6 prochains mois pour la semaine dernière (non mais en début de semaine prochaine ce serait bien quand même, ok ?), et après avoir mangé un demi melon au cours d'un pot au vin rouge où je ne connaissais quasiment personne et où je n'avais quasiment envie de connaître personne, j'étais tellement fatigué que je suis rentré et me suis couché sans manger. A minuit, j'avais tellement faim, mes voisins espagnols parlaient tellement forts et je n'avais tellement plus sommeil, que je me suis réveillé. Du coup j'ai pensé à plein de trucs. Plein de trucs à faire le lendemain, plein de trucs à pas oublier. J'arrivais tellement plus à dormir que j'ai pris un Stillnox et mon bouquin de Napoléon. Après je me souviens plus. Je me suis réveillé avec Nagui à la radio et Napoléon dans les mains. Et j'avais oublié tous les trucs que je m'étais dit qu'il fallait que je fasse aujourd'hui. Je suis pas sûr que ce soit la bonne méthode.
(Photo : Ben / Irlande, Mai 2006)
Aujourd'hui j'étais en forme. J'avais besoin de me dépenser. Alors j'ai décidé de faire du harcèlement téléphonique. Ca fait du bien, ça défoule. Il me faut beaucoup d'énergie pour ça. Parce que je déteste ça.
En gros, ça consiste à appeler M. Machin qui nous doit de l'argent depuis 6 mois. Et de le rappeler. Toutes les 10 minutes. Jusqu'à ce qu'il craque. Parce que dans ces cas là en général, M. Machin, il est en réunion, ou il n'est pas dans son bureau, ou il est parti faire une photocopie (oui oui), ou sa ligne ne répond pas, ou il est en vacances, ou il est parti manger, ou je ne sais pas, ou il revient tout à l'heure, ou il est en train de peigner un ours. Ou tout en même temps. Parfois, M. Machin est coriace. Parfois il n'a même pas de ligne directe où on peut l'appeler. C'est très énervant.
Après plusieurs semaines d'appels, de messages au standard, de mails et de fax écrits de plus en plus gros, ce M. Machin que je ne connais pas, j'ai juste envie de le tuer. Alors je ruse. Rappeler, demander qu'on me passe n'importe quel service, faire semblant d'avoir été mal orienté, ah vraiment ils comprennent rien au standard, et au fait vous auriez la ligne directe de M. Machin ? Et voilà. M. Machin il était tout surpris : "ah vous m'avez trouvé !". J'étais content. C'est minable mais ça m'a pris une matinée.
Si je fais ça tous les jours, je pense que je deviens dingue. Demain, je rappelle M. Machin. Après, c'est moi qui entre en réunion.
(Photo : Ben / Avignon, Juillet 2005)
11 septembre. 5 ans. Je suis toujours aussi fasciné par ces images d'immeubles qui explosent. Avec ce recul presque grisant qui donne la sensation d'avoir vécu un moment d'Histoire. Je le dis, je trouve ça magnifique à regarder. Qui oserait dire le contraire ?
(Photo : Ben / Londres, Janvier 2006)
Cher Club Med Gym,
Hier soir, je me suis rendu au Clud Med Gym Nation, comme je le fais depuis maintenant deux ans.
L’objet de mon courrier était au départ de vous demander un geste commercial suite au désappointement et au vif mécontentement que m’a procuré cet entretien d’hier avec l’un de vos collaborateurs à l’accueil. Si tant est que l’on puisse parler d’accueil dans le cas présent, car j’ai eu la sensation d’être considéré non comme un fidèle client qui paie pour un service et est en droit de recevoir un minimum de considération, mais comme un vulgaire resquilleur qui tentait de pénétrer dans le Club Med Gym avec de surcroît une carte bancaire hypothétiquement volée. Une telle attitude est proprement intolérable et la suspicion que ma carte était « bizarrement » abîmée en a été le point culminant (Je vous rassure par ailleurs, ma carte bancaire marche très bien, merci).
Venir dans un club de gym est pour moi le moyen de se défouler d’un stress urbain et professionnel déjà suffisamment élevé et/ou de se détendre dans un cadre agréable. A l’évidence, votre sens du respect de la clientèle ne me permet pas de satisfaire ces exigences, que dis-je, ces conditions minimum.
Le geste commercial que j’étais prêt à vous demander ne me semble donc même pas compenser la déception et l’insatisfaction qui sont les miennes aujourd’hui. Et un séjour au Club Med de Gregolimano sur l’Ile d’Eubée en Grèce ne me paraît même plus envisageable tant la philosophie de votre groupe me semble éloignée de l’idée que je me fais sur ce qu’une enseigne comme la vôtre est sensée apporter à ses clients en termes de respect de la personne et de sens du service. Imaginez-vous que l’on me dise « je ne peux pas vous faire entrer si vous ne payez pas » quand j’arrive dans un hôtel où je suis sensé venir me détendre, avant même de me souhaiter la bienvenue, alors qu’il est évident que je ne refuse pas de payer et que par ailleurs je paie comptant sans difficulté ? Moi non.
Dans l’attente de recevoir une improbable lettre-type à ma requête de client déçu, et en vous remerciant par avance de porter attention à cette regrettable mésaventure, je vous prie d’agréer, Cher Club Med Gym, l’assurance de ma considération distinguée.
(Photo : Ben / Rome, Mai 2006)
- Bonsoir
- ...
- Je crois que...
- Votre carte est périmée.
- Oui c'est que j'allais...
- Ah ! Il fallait le dire avant.
- Ben oui... je vais renouveller mon abonnement alors.
- Vous prenez la même ?
- Euh... ben oui... je pense...
- D'accord. Donc c'est 690 euros. C'est bon ?
- Euh... voilà oui, si vous le dites.
- Vous payez comment ?
- Euh... déjà ? ya pas des papiers à remplir avant ?
- Non non, vous payez et c'est bon.
- Ah bon. Ben par carte alors.
- ...Votre carte ne marche pas.
- Si si.
- Je réessaie. Non, votre carte ne marche pas.
- Mais si elle marche, je l'ai utilisée aujourd'hui, réessayez.
- Même en frottant ça ne marche toujours pas. Désolé.
- C'est impossible, je m'en sers tout le temps, elle marche...
- Non, regardez elle est très usée c'est pour ça. C'est bizarre qu'elle soit aussi usée. Il faut faire attention à ça !
- Ben oui elle est usée, c'est pas bizarre, je m'en sers. Mais ça n'a rien à voir.
- Vous n'avez pas de chéquier ?
- Non.
- Sinon vous allez chercher des espèces et vous revenez.
- Bien sûr que non, je ne vais pas payer 690 euros en espèces. Et c'est absurde si vous me dites que ma carte ne marche pas...
- ...
- Vous n'avez pas un autre terminal pour essayer ?
- Non non, on n'en a pas d'autre.
- On fait comment alors ?
- Désolé mais je ne peux pas vous faire rentrer. Vous ne pouvez pas entrer si vous ne payez pas.
- Ah d'accord, Merci.
Bye bye Club Med Gym, je ne suis pas prêt d'y remettre les pieds. C'est décidé, je vais aller payer beaucoup plus cher ailleurs pour qu'on me dise "Bonsoir". Ma misanthropie galopante n'en sera qu'atténuée d'autant. Tout s'achète.
(Photo : Ben / Londres, Janvier 2006)
Sinon je ne sais pas comment tiendraient les nuages ?
(Photo : Ben / Vienne, parc du Prater, Mai 2006)
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