Je ne sais pas comment il est possible de ne pas devenir totalement mysanthrope en prenant le métro tous les jours matin et soir à l'heure de pointe.
Je ne sais pas.
(heureusement, j'arrive jamais à me réveiller à temps)
(Photo : Ben / Paris, Février 2005)
Hier soir, j'ai retrouvé des lames de rasoir. Des vieilles lames, mais neuves, bien coupantes. Des Gillette, doubles. Maintenant, ils en font des quadruples, mais je suis resté aux doubles. Je ne suis pas up-to-date question rasoir. De toutes façons c'est bien suffisant, ça sert à quoi quatre lames ? Ca va deux fois plus vite ?
Alors je ne sais pas pourquoi, j'ai eu envie de m'en servir, une sorte de pulsion... je me suis rasé.
Je crois que la dernière fois, c'était en 2003.
Je ne me reconnais pas dans la glace, on dirait que j'ai perdu 5 ans. En fait j'aime pas ça retourner en arrière. Vite, je veux remonter dans la Delorean.
(Photo : Ben / Autoportrait - Paris, Avril 2005)
Ma résolution de 2006, ce n'est pas de faire du sport (j'en fais déjà, enfin j'essaie, pour moi c'est presque pareil), ce n'est pas de me coucher plus tôt (j'ai une horloge biologique qui doit être calée sur le centre de l'Atlantique, quelque part au milieu de l'eau), ce n'est pas d'arrêter de fumer (j'essaie de plutôt commencer mais c'est pas facile), ce n'est pas d'être meilleur ou plus gentil ou des trucs comme ça (j'essaie plutôt de l'être moins mais c'est pas facile).
Ma résolution de 2006, c'est de devenir adulte. Le truc des 30 ans peut-être. Assumer, prendre les choses en mains, affronter. Ne plus avoir peur, ne pas trouver d'excuses. Va peut-être falloir que j'entame une psychothérapie alors, le truc qui sert à tuer le père et des choses de ce genre. En attendant, pour commencer, j'ai décidé d'acheter des chaussures. Des vraies chaussures. Parce que je ne porte que des baskets, alors il est temps que ça cesse.
Voilà.
(Photo : Ben / Biarritz, Décembre 2005)
Alors voilà, bientôt la fin du mois de janvier et je m'étais dit que je ferais un minipersobilan de mes meilleurs souvenirs cinématographiques de 2005, et je ne l'ai toujours pas fait. Mais comme je suis définitivement amnésique, je ne me souviens même plus de mes meilleurs souvenirs cinématographiques de 2005.
Au bureau, nous avons reçu le coffret des DVD des Césars. Tous les films français de 2005 dans un coffret. De quoi remplir tous ses dimanches après-midi pluvieux pendant des mois. Mais voilà. A part "De battre mon coeur s'est arrêté" que j'ai déjà vu, et pendant la séance duquel j'avais modérément dormi, rien ne m'intéresse.
Je suis curieux de voir ce qu'est "Brice de Nice" pour ne pas me sentir totalement déconnecté des 5-12 ans. J'ai pris "Le petit lieutenant" pour Nathalie Baye mais ça fait bientôt trois semaines qu'il est dans mon sac et que je n'ai pas eu la force de le mettre dans le lecteur. A part ça, je trouve les films français désespérants. Les comédies ne sont pas drôles, les films d'auteur sont nombrilistes, les acteurs sont toujours les mêmes, les films de genres sont râtés, les films de comiques télés m'insupportent...
Je ne sais pas si c'est moi qui deviens complètement acrimonieux, mais quand je vois que n'importe quel épisode de Desperate Housewives est plus inventif, mieux écrit, plus surprenant, mieux joué que l'ensemble des 100 films de ce coffret, je suis un peu désespéré moi aussi... Le nombrilisme, le manque d'ambition et d'idées des auteurs français m'afflige. D'autant plus que j'y participe un peu moi aussi. Mais le cinéma français semble rester sûr de son talent . C'est un peu le fameux esprit français qui donne des leçons à tout le monde mais n'est plus écouté par personne.
Je me suis souvenu d'un beau film que j'avais vu en 2005. "Me and you and everyone we know". C'est un petit film, léger, poétique, drôle et grave à la fois, un peu aérien, un peu bizarre, un peu décalé, mais très touchant. Moi ça me suffit. C'est un film américain.
Ouf enfin c'est le week-end. J'ai cru que cette semaine ne finirait jamais. Hier soir, je n'ai pas mangé, je me suis endormi à 21h. A 3h du matin je me suis réveillé, j'avais oublié d'étendre ma lessive. Je me suis réveillé à 10h, heure à laquelle je suis déjà au bureau normalement. J'ai donc dormi 13 heures cette nuit. Je crois que je suis un tout petit peu fatigué. Maintenant, je n'arrête pas d'éternuer. Ce qui me rassure, c'est que je n'ai pas mangé de poulet ces derniers jours, surtout de la charcuterie. Je n'ai pas encore fini les 10 tranches de jambon que j'ai achetées samedi dernier. Elles sont énormes. J'avais fait la queue 20 minutes chez le boucher alors je n'allais pas acheter deux tranches de jambon, ça aurait été grotesque. Alors j'ai dit "10 tranches de jambon, du pâté de campagne et une saucisse sèche". J'ai jeté la fin du pâté. Je vais faire une overdose de charcuterie. En attendant c'est le week-end. Ouf.
(Photo : Ben / Londres - Hoxton, Janvier 2006)
Il est 3h14 et je regarde la cérémonie des Golden Globes en direct sur Paris Première. Je suis tombé dessus et je ne peux plus m'en défaire. Ils sont forts les Américains pour les cérémonies. On ne s'endort même pas. En plus, ça me donne envie de voir plein de films et de nouvelles séries qui n'existent même pas encore ici. Mais je me lève dans 5 heures et en me réveillant péniblement tout à l'heure j'aurai tout oublié. Tant pis.
Ce soir je dors sur mon tapis rouge.
(Photo : Ben / Cannes, Mai 2005)
Cette année je vais avoir 30 ans.
Je pensais que ça ne me ferait rien, mais j'y pense quasiment tous les jours depuis le début de l'année. Non pas que ça me traumatise mais c'est un cap, tout de même. En même temps, je trouve ça beaucoup mieux d'avoir 30 ans que d'avoir 20 ans. Paul Nizan n'avait pas tord. Quand j'ai eu 20 ans, on m'a demandé "alors ça te fait quoi d'avoir 20 ans ?". Je crois que j'ai répondu "ben je ne sais pas, rien". Effectivement, je ne savais pas. Je ne savais pas qui j'étais, je ne savais pas ce que je voulais.
Maintenant, je sais. J'aurais aimé avoir 30 ans à 20 ans.
(Photo : Ben / Londres, Janvier 2006)
Pour suppléer au manque psychologique provoqué par la subite disparition de SATC de mon écran, j'ai un produit palliatif temporaire. J'ai encore 7 épisodes de Desperate Housewives à regarder. Ouf, à raison d'un épisode par soir avant de dormir, je vais encore pouvoir tenir une semaine. Mais après, il faudra que j'attaque la saison 2. Forcément.
(Photo : Ben / Londres, Janvier 2006)
Ca y est, j'ai fini de regarder tous les épisodes de la dernière saison de Sex And The City. Je crois que ce truc est une drogue dure. Je suis devenu dépendant en une semaine. Dépendance : « situation d’assujettissement d’un individu à la prise d’une drogue : l’interruption de cette dernière entraîne un malaise psychique, voire physique, qui incline le sujet à pérenniser sa consommation. » (Larousse)
Maintenant il me faut une assistance psychologique. Vite.
(Photo : Ben / Londres, Janvier 2006)
... Bonne Année 2006 !
(Photo : Ben / Autoportrait Biarritz, Décembre 2005)
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